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mardi 4 octobre 2011

exposition au Lieu Unique sur Nan Goldin


Dans le cadre de la 15ème édition de la quinzaine photographique de Nantes, le Lieu Unique propose la diffusion d’une des œuvres les plus célèbres de Nan Goldin, The Ballad Of Sexual Dependency, un diaporama de photographies prises entre 1981 et 1996. 

Nan Goldin est née le 12 Septembre 1953 à Washington DC aux Etats-Unis. Après le suicide de sa sœur, elle arrête son cursus scolaire classique alors qu’elle n’est encore qu’une adolescente. Elle entre dans une école hippie où elle commence la photographie. Dans les années 70, elle s’intéresse particulièrement à la communauté drag queen, exclue de la société. Elle prend ces personnes comme sujets et devient de ce fait photographe militante.

The Ballad Of Sexual Dependency met en avant différentes photographies : des photos de portraits psychologiques, des photos de femmes battues, de sexe, de drogue… Elle photographie plutôt des personnes seules mais il y a aussi des photos de couples. L’artiste aborde la réalité sans tabou en saisissant son entourage. La photographie est une trace de vie. Vie de Nan Goldin qu’il est nécessaire de connaître pour comprendre son œuvre. Son travail repose sur la mémoire et la question de l’identité car elle saisit des personnes exclues de la société. La distance entre l’objectif et le sujet est courte, de ce fait on a l’impression de se trouver à proximité de la personne. On a le sentiment d’avoir à faire à de véritables photos de famille et de revoir à quelques moments des souvenirs personnels, ce qui rend l’œuvre émouvante et sensible. Lorsque l’on regarde ce diaporama différents sentiments nous envahissent. Parfois on a le sourire aux lèvres car la musique couplée à la photo donne une atmosphère humoristique. Certaines photos sont un peu violentes et provocantes notamment celles de drogue et de sexe. On est alors envahi d’un sentiment de gêne et de pitié. L’artiste arrive à retranscrire l’atmosphère de détresse de ces personnes exclues et marginales. Souvent les sujets regardent l’objectif et c’est par là que passe toute la photographie. Le spectateur est complice avec le sujet. Nan Goldin joue sur le regard, qui traduit la fatalité de la situation. Les sujets ont l’air impuissants face à ce qui leur arrive, notamment dans les photos de femmes battues, ce qui rend cette situation triste.

Pour finir, cette œuvre est remplie de sensibilité et elle nous amène dans une atmosphère plutôt triste et sensible. Elle arrive à capter le spectateur en jouant sur le regard du sujet ce qui nous rend proche de l’individu et sur le caractère affectif et familial des photos. 

A tous ceux qui ont apprécié cet article, je vous invite à aller voir cette œuvre.

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