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lundi 17 octobre 2011

petite analyse du court-métrage Un Chien Andalou


Un Chien Andalou est un court métrage muet en noir et blanc appartenant au courant surréaliste. Il a été créé sur la base du scénario de Salvador Dali et Luis Buñuel. 

Au premier abord,  l’histoire est très confuse et on ne comprend pas vraiment ce que raconte cette œuvre. Le thème de ce film est l’inconscient, les analogies que l’on peut faire lorsque l’on rêve, thème récurrent du courant surréaliste. Ce court métrage est plus un prétexte pour trouver de nouvelles techniques de tournage. On a un jeu sur les disparitions d’éléments de l’image et de réapparitions sur d’autres objets. En effet, on a de nombreuses confusions entre les époques, des flash back, des confusions de lieux. A la fin, les personnages se retrouvent sur la plage alors que le film commence dans un appartement. La mort est récurrente dans ce court métrage tout comme les scènes que l’on peut qualifier de gênantes et même parfois de torture, l’œil découpé par une lame de rasoir. 

D’une façon générale la musique est en décalage avec les images ce qui donne un côté très comique et burlesque. On a également un côté mystérieux  car on a beaucoup d’effets incompréhensibles ce qui donne ce côté surréaliste.

Pour ceux et celles qui seraient intéressés par le visionnage de ce court-métrage, vous pouvez suivre ce lien :

http://www.youtube.com/watch?v=D7h87hJSBzE

samedi 15 octobre 2011

Analyse des oeuvres de l'exposition du 1er juin au 1er Novembre à Versailles de Bernar Venet

86,5° Arc X 16 - Place d'armes est une série de 7 nouvelles oeuvres de Bernar Venet. Cette installation est actuellement à Versailles sur la Place d'armes. Vous pouvez la visiter du 1er Juin au 1er Novembre 2011.

Lorsque nous nous plaçons en face de Versailles, nous observons autour de la statue des lignes courbes en ferraille qui semblent assez rouillées. Elles sont disposées de part et d'autre de cette statue, représentant un homme célèbre à cheval, Louis XIV. Ces lignes courbes dépassent très nettement de la statue qui est déjà très monumentale.

On peut se demander pourquoi l'artiste a-t-il placé son oeuvre de cette façon. Je pense qu'il a voulu mettre en valeur la beauté de cette place et notamment celle de la statue. En disposant ainsi ces arcs, il fait renaître le caractère majestueux et royal de cette place. Son oeuvre rappelle aussi Moïse se frayant un passage dans la mer. Ainsi la statue jouant le rôle de Moïse et les arcs la mer s'ouvrant  sur le passage de Moïse. Ce thème est renforcé par la posture de Louis XIV qui semble écarté l'arc par la direction de son bras. 

C'est avec cette référence que joue l'artiste ce qui lui permet de retrouver la beauté de la place d'armes qui trop souvent tombe dans l'oubli par les passants. Venet joue aussi avec le côté humoristique qui attire l'attention des passants.

Pour les oeuvres exposées dans le domaine de Marly, il joue également sur le questionnement des passants, la surprise ce qui lui permet d'attirer leurs attentions. Il met ainsi de nouveau le domaine en valeur.




mardi 4 octobre 2011

exposition au Lieu Unique sur Nan Goldin


Dans le cadre de la 15ème édition de la quinzaine photographique de Nantes, le Lieu Unique propose la diffusion d’une des œuvres les plus célèbres de Nan Goldin, The Ballad Of Sexual Dependency, un diaporama de photographies prises entre 1981 et 1996. 

Nan Goldin est née le 12 Septembre 1953 à Washington DC aux Etats-Unis. Après le suicide de sa sœur, elle arrête son cursus scolaire classique alors qu’elle n’est encore qu’une adolescente. Elle entre dans une école hippie où elle commence la photographie. Dans les années 70, elle s’intéresse particulièrement à la communauté drag queen, exclue de la société. Elle prend ces personnes comme sujets et devient de ce fait photographe militante.

The Ballad Of Sexual Dependency met en avant différentes photographies : des photos de portraits psychologiques, des photos de femmes battues, de sexe, de drogue… Elle photographie plutôt des personnes seules mais il y a aussi des photos de couples. L’artiste aborde la réalité sans tabou en saisissant son entourage. La photographie est une trace de vie. Vie de Nan Goldin qu’il est nécessaire de connaître pour comprendre son œuvre. Son travail repose sur la mémoire et la question de l’identité car elle saisit des personnes exclues de la société. La distance entre l’objectif et le sujet est courte, de ce fait on a l’impression de se trouver à proximité de la personne. On a le sentiment d’avoir à faire à de véritables photos de famille et de revoir à quelques moments des souvenirs personnels, ce qui rend l’œuvre émouvante et sensible. Lorsque l’on regarde ce diaporama différents sentiments nous envahissent. Parfois on a le sourire aux lèvres car la musique couplée à la photo donne une atmosphère humoristique. Certaines photos sont un peu violentes et provocantes notamment celles de drogue et de sexe. On est alors envahi d’un sentiment de gêne et de pitié. L’artiste arrive à retranscrire l’atmosphère de détresse de ces personnes exclues et marginales. Souvent les sujets regardent l’objectif et c’est par là que passe toute la photographie. Le spectateur est complice avec le sujet. Nan Goldin joue sur le regard, qui traduit la fatalité de la situation. Les sujets ont l’air impuissants face à ce qui leur arrive, notamment dans les photos de femmes battues, ce qui rend cette situation triste.

Pour finir, cette œuvre est remplie de sensibilité et elle nous amène dans une atmosphère plutôt triste et sensible. Elle arrive à capter le spectateur en jouant sur le regard du sujet ce qui nous rend proche de l’individu et sur le caractère affectif et familial des photos. 

A tous ceux qui ont apprécié cet article, je vous invite à aller voir cette œuvre.